Des observateurs bien avertis du train de vie du Guinéen lambda ne sont pas surpris de la tournure de la lutte des intérêts déclenchée entre chauffeurs de taxis et gouvernement .
Un tiraillement qui tire son origine depuis le lendemain de l’augmentation des prix du litre à la pompe passant de 9 000 à 11 000 francs guinéens. Une lutte, si l’on peut la décrire ainsi tourne manifestement au gré des transporteurs. 
Pour rappel, lors du réajustement qui avait ramené les prix du carburant à la pompe de 8 000 à 9 000 gnf le litre, les autorités de la place avaient revues les tarifs de transports urbains et interurbains. Dans la capitale, le tronçon était fixé à 1 200 gnf, une mesure qui n’a pas été suivie. Et comme d’habitude, les gouvernants ont abandonné le peuple à la merci des transporteurs en maintenant le prix du tronçon à 1 500 au lieu de 1 200 gnf. Ces derniers arguant, le manque de petites coupures de 100 gnf.
L’inflation de la monnaie guinéenne aidant, ces billets de 100 étaient devenus encombrants. Les détracteurs du régime l’avaient même surnommés « alpha ».Toute chose qui a amené cette fois-ci, le Gouvernement et le syndicat des transports de s’entendre de ne rien mettre sur le prix du transport.
Ils soutiennent que les transporteurs ont bénéficié les 300 sur le prix du transport.
Une sonne de cloche, que les transporteurs n’entendront pas et ils l’ont fait savoir par un débrayage. Une action qui a payé: les transporteurs urbains et interurbains ont fixé les prix à leurs convenances. Ceux de la capitale ont déjà réussi à maintenir le transport par tronçon  à 2 000 gnf au nez et à la barbe du Gouvernement.
Les interurbains ont également fixé comme ils entendent, au grand dam du peuple.
L’Etat est-il faible face à certains contingences du moment ? Moults  observateurs déplorent l’incurie notoire que fait montre des autorités guinéennes.
Face à cette réalité sociale,  il ne faudrait pas seulement jeter la pierre au gouvernement, puisque dans la construction d’une nation, chacun dit-on doit jouer sa partition. Et donc, trêve de lamentations, trêve de résignation.
Espérons que le peuple de Guinée s’aura tiré la leçon de cette assertion du leader panafricain Burkinabé, Thomas Sankaran: « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte, ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Seule la lutte libère ».
Kamanda pour Billetdujour.com