Le président du Parti révolutionnaire populaire africain de Guinée, PRPAG, Ismaël Condé a été interrogé ce jeudi lors de la conférence de presse qu’il a animée, à la maison commune des journalistes sur un pan du discours tenu le 25 août 1958, devant le général de Gaulle à Conakry.
La préoccupation de notre confrère était de savoir si les propos du père de l’indépendance de la Guinée, Ahmed Sékou Touré : « Il n’y a pas de dignité sans liberté, nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage » ne continuent pas de condamner les Guinéens à être toujours pauvres.
En réponse, Ismaël Condé, a indiqué que ceux qui interprètent de cette façon seraient de mauvaise foi. « C’est l’interprétation des abrutis. Il faut être hanté par une haine pour dire qu’un responsable politique parlant au nom de tout un peuple a dit : nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage, que cela signifie que nous sommes condamnés à être toujours pauvres », a-t-il dit.
Il a expliqué par la suite que ladite phrase est la réponse à une question qui a été posée : « Ceux qui votent pour la communauté continueront à bénéficier des faveurs entre guillemets de la France. Et ceux qui ne voteront pas le Oui, pour la communauté seront indépendants et donc ils voleront de leurs propres ailles », a rappelé Doyen Condé.
C’est en réponse à ce chantage que le PDG, poursuit-il, le Parti Démocratique de Guinée, PDG, a dit: « Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage. »
Et de conclure qu’en réalité que l’esclavage et la richesse sont antinomiques. « L’esclave appartient à son propriétaire. Et donc la richesse de l’esclave, c’est la richesse de son propriétaire.»
Yonton Katom pour Billetdujour.com