A l’instar des autres pays du monde, la Guinée commémore, vendredi 8 mars 2024, la 167e Journée internationale des Droits de la femme. Dans cette interview qu’elle a accordé à Billetdujour.com, l’enseignante à la retraire et entrepreneure,  Mme Nansoko Hadja Aminata Mara revient sur la place de la femme dans le développement de la société. 
Pour notre interviewée,  la femme  est au centre de l’existence de la société  humaine. Après plus de 35 ans dans l’enseignement, cette mère de famille,  battante, toujours sensible aux problèmes d’indépendance de la femme s’est lancée dans l’entrepreneuriat à travers la couture et la coiffure. Pour ce depart, elle a sept (7) apprenantes qui travaillent au quotidien.
Parlant des raisons de ce nouvel engagement, Hadja Aminata Mara de confier qu’avant , les filles étaient sécurisées malgré les pésanteurs socioculturelles. Aujoudhui, elles sont exposées non seulement à la cherté de la vie , aux conditions intolérables du foyer mais au sous emploi orchestré par la descolarité , l’évolution explosive des mœurs calquées à l’occidentale. Bien que les jeunes en abandon scolaire ou malmenées par une maternité précoce ne s’investissent pas dans les activités génératrices de revenus. Et les filles,  qui étudient ou qui ont fini , peuvent se former après l’école. J’ai toujours pensé qu’il faut faire un plus. Le plus, pour moi, c’est de faire quelque chose après l’école,  notamment des formations pour les filles en âges avancés. C’est une manière devles aider à couvrir  leurs aptitudes et à créer leur avenir.
Pour les encourager à émerger, il faut fondamentalement les faire occuper. Comme on le dit, la nature a horreur du vide. Quand nous ne sommes pas occupés, nous sommes hantés de  mauvaises idées, de mauvaises décisions. C’est pourquoi,  actuellement,  il y a assez d’activités pour faire occuper nos filles dans le cadre de leur émancipation.« Personnellement, avec ces deux projets la coiffure et la couture, je suis confrontée à un problème  de financement. Vous le  savez bien que moi, rien ne possible sans argent. Si non, je voulais faire en deux volets : formation et couture.  C’est-à-dire trouver un maître formateur pour les enseigner puis les former, les apprendre comment  couper et coudre. Mon objectif  est de rendre l’apprentissage plus moderne. Mais quand vous solliciter l’expertise des gens, on demande de payer cher. Comment ces filles qui ont des difficultés pour trouver même le petit déjeuner , pourtont prendre en charge  des moniteurs.  Si  nous gagnons un soutien financier , il sera facile d’aider plus de filles pour qu’elles puissent être autonomes afin de faire face à certaines dépenses », a-t-il noté.
Avec moins de dix machines,  poursuit-elle,  je ne suis pas capable d’aider un grand nombre de filles. Parce qu’il ne s’agit pas de leur retenir ici mais leur donner un plus pour qu’elles soient actives. « Je sollicité un aaccompagnement des filles par les personnes ressources et entreprises privées . Parce que  le développement d’un pays passe forcement par les femmes. Comme je vous ai dit, moi, je suis enseignante. Quand on est enseignant,  on n’a fait la psychopédagogique , on est là pour obsenver les enfants,  voir ce qu’ils ont besoin,  ce qu’il faut pour eux. A partir là, vous avez une vision de la société,  vous savez ce qu’il faut faire pour telle personne ou groupe de personnes.  L’enseignant s’inspire de son vécu, de son milieu »,  a dit Madame Nansoko Hadja Aminata Mara .
Des conseils…
« Les mamans doivent acceptent que leurs filles vivent leurs rêves,  apprendre à faire ce qu’elles aiment. Il faut inculquer aux filles une éducation axée sur  la confiance en soi. Quand une femme est initiée à se prendre en charge, elle pourra assurer sa reussite . Faire la vaiselle, la cuisine et autres travaux domestiques ne feront que baisser leur forces.Une femme ne doit pas attendre tout de son mari.
Interview réalisée par Mobaillo Diallo