Réagissant à la libération conditionnelle des responsables de L’UFDG, Cellou Bah, Abdoulaye Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Cherif Bah, le président de l’Union des démocrates et citoyens de Guinée, UDCG, Mamadou Lamine Diallo a parlé d’une surprise heureuse tout en appelant la justice au respect des textes de lois. Pour le président de l’UDCG, les manquements dans la gouvernance Condé plongent les Guinéens dans la misère et la désolation.
Lisez cette interview qu’il a bien voulu nous accorder.
Billetdujour.com : Des cadres de l’UFDG ont bénéficié d’une libération conditionnelle. Quelle est votre réaction ?
Mamadou Lamine Diallo : Ma première réaction est simplement une surprise heureuse pour les hauts cadres du pays qui ne devraient en principe pas vivre ce long temps en prisons pour leur opinion sur la gestion de notre pays. Je suis aussi indigné de notre justice qui devrait normalement garder sa valeur républicaine afin que les citoyens de notre nation soient traités selon les règles de l’art au regard des droits humains et libertés que la constitution nous garantit. Néanmoins on va voir ce qui va arriver après.
Pensez-vous que cette libération sous condition peut être considérée comme un facteur majeur de décrispation de la situation?
Je pense tout de même que c’est un bon début en réponse à la tribune que ces prisonniers ont tenue pour faciliter le dialogue au profit de leur libération mais nous ne maitrisons pas encore les cartes du Président Cellou Dalein Diallo qui rame en direction opposée avec ses capitaines incarcérés par rapport au dialogue national.Bon les gens peuvent avoir leur opinion comme ils pensent ce n’est pas mal, mais moi je veux m’en tenir à leurs cas de maladies avérées par rapport aux autres qui n’en manifestent pas sauf Kéamou Bogola Haba de l’ANAD qui a exprimé son cas à travers son avocat. Les cadres du FNDC comme ceux de l’UFDG devraient être tous rapidement jugés afin que les responsabilités de chacun soient déterminées.
Notre justice doit faire très attention afin qu’elle ne soit pas instrumentalisée. Ce régime finira tôt ou tard, mais les cadres de la justice demeureront et il n’y aura pas d’excuses acceptables car les textes de lois prônent suffisamment leur indépendance.
Avez-vous un appel à lancer?
C’est de dire au président de la République d’applique la loi de la République et qu’il fasse très attention aux excès ou abus de pouvoir. Quand on a passé toute sa vie à se battre pour le pouvoir et qu’on y accède enfin on doit être conséquent. Etre président n’est pas tâche facile et toute action à faire devrait être bien analysée en terme d’impact sur l’immédiat mais aussi sur l’avenir qui en donnera une interprétation historique certaine.
Le Professeur Alpha Condé, Cellou Dalein et tous les leaders politiques devraient tous comprendre que le peuple est à bout de force, miséreux et malheureux alors le moment est vraiment opportun de faire une prise de conscience afin de réussir le changement de nos orientations politiques pour le bien être du peuple en étant sincère et transparent.
Entretien réalisé par Richard Tamoné pour Billetdujour.com