À l’image des autres grandes structures de la société civile guinéenne, la Maison de la démocratie et des droits de l’homme (MDDH) poursuit la célébration de la Journée internationale des femmes lancée le 8 mars dernier. Ce vendredi 29 mars 2024, la MDDH a lancé les activités d’un atelier de formation en leadership féminin et en gestion organisationnelle à l’endroit des femmes/filles leaders.
Aujourd’hui en Guinée, on en a de plus en plus et donc il faut les appuyer dans leur propre leadership. Cela est très important. Comment le développer? Comment le connaître? Et aussi la gestion organisationnelle parce qu’on suppose et on s’attend à ce que beaucoup de femmes leaders gèrent des Organisations. Elles pourraient être privées , publiques ou des ONG. En tout cas, la gestion d’une organisation, c’est toute compétence qu’on pense être importante pour les femmes leaders », a fait remarquer la directrice exécutive de l’ONG Waf Africa, Fatou Souaré Hann.
À la question de savoir pourquoi s’inscrit-elle dans la formation au lieu des festivités comme la mamaya: « c’est vrai, on a tendance à dire la fête, mais la réalité est que la fête internationale des femme est une journée de revendications et de plaidoyers. On l’étale sur tout un mois voire toute l’année, parce qu’on sait qu’une journée ne suffit pas…. C’est dans ce sens que la MDDH a choisi de former des femmes leaders pour que l’année prochaine. On est encore plus d’acquis sur la journée internationale des femmes. »
Avant de préciser qu’au sortir de ces deux jours de formation, les participantes seront outillées sur des notions de leadership, mais aussi en gestion organisationnelle: « Vous savez, la forge pour le forgeron. Et pour le leader aussi, il faut des outils. L’idée, c’est de les donner des outils et aussi appuyer leur compréhension de leadership. Le leader avant de pouvoir diriger les autres, doit pouvoir être un leader pour lui-même. Et se diriger lui-même, se donner une discipline. Aussi, connaître ses forces et ses faiblesses. C’est un peu ce qu’on est venu faire pendant ces deux jours. Donc aider ces femmes à comprendre leur contexte, les enjeux pour être leader dans ce contexte et après leur donner des outils pour être de meilleures leaders. En Guinée, malheureusement , ce n’est pas toujours facile », a regretté l’actrice de la société civile guinéenne.
Pour sa part, la présidente de l’ONG CFCG, Aïssatou Binta Diallo, a souligné que la MDDH est une structure qui a beaucoup aidé et continue d’aider la jeunesse guinéenne. « Aujourd’hui, on est en train de clôturer le mois de la femme, qui est spécifiquement dédié aux droits de la femme. L’ONG MDDH est en train de nous permettre d’apprendre beaucoup de choses sur le leadership féminin. J’avoue qu’on ne peut pas se développer sans savoir comment se développer et pourquoi se développer. Donc c’est ce qu’elle est en train de nous aider à comprendre aujourd’hui », a précisé Aïssatou Binta Diallo.
Pour sa part, l’assistante communication à la Maison de la démocratie et des Droits de l’Homme, Maké Fofana de faire savoir  qu’elles ont tenu à organiser cette formation pour clôturer le mois de la femme en Guinée. « Vous savez, si de par le passé, les femmes n’ont pas pu avoir  l’opportunité de réclamer leurs droits, aujourd’hui, cela nous est offert. C’est pour cette raison, nous voulons leur faire savoir que l’idéal, c’est de se mettre à la tâche et surtout développer le leadership féminin…. les femmes elles-mêmes doivent décider de s’affirmer pour qu’ensemble, nous pouvions lutter contre les inégalités qui sont une réalité dans notre société », a conclu Maké Fofana.
Vivement que ce genre d’initiative soit démultiplié au sein de la gente féminine, afin que la Guinéenne émerge pour le bien de la société dans son ensemble.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com