L’ancienne présidente du CNT et grande Syndicaliste Hadja Rabiatou Serah Diallo regagne sa dernière au cimetière de Cameroun ce vendredi. Un hommage vient de lui être rendu par la journaliste Moussa Yéro Bah.
Hommage à une icône qui s’est couchée
Qui s’est couchée sans jamais plier
Qui s’est couchée sans jamais désemparer
Hadja Raby s’est couchée pour l’éternité
Se coucher pour ne plus se relever
Hommage à une dame de vérité
Hommage à une dame qui était pleine de sérénité
Hommage à Hadja Raby
Hadja Rabyatou Sérah Diallo
Elle me dit : « Ma fille, le mensonge prend l’ascenseur et la vérité les escaliers,
Quel que soit le temps, elle atteindra le sommet et triomphera »
La dame de vérité nous a laissés
Partie à jamais
Partie rejoindre son camarade syndicaliste
Feu Ibrahima Fofana
Hadja Raby s’en est allée
Partie pour ne plus revenir
Quelle douleur Hadja
Cette grande voix qui vibra
Sur le toit de la Guinée, de l’Afrique
Pour dénoncer le mal commun
Cette voix qui vibra pour faire de la voie
Face à la situation précaire des travailleurs de Guinée, des populations guinéennes
Cette belle et petite voix qui transcende l’univers
Pour se hisser sur le toit du monde
Et se faire entendre
Cette voix maternelle qui quelquefois chante pour défendre les travailleurs
Cette voix maternelle qui quelquefois pleure pour dénoncer les violations de leurs droits
 Cette voix maternelle qui quelquefois résonne et fait écho
Cette voix maternelle qui quelquefois raisonne et apaise
Une icône s’est couchée
A jamais elle s’est couchée
Merci Hadja pour le service rendu
Merci Hadja pour le chemin parcouru
Merci d’avoir déblayer le chemin
Merci d’avoir bien marqué votre passage
Votre passage sur notre terre Guinée
Merci à l’icône qui s’est couchée sans jamais plier
Dormez en paix
Belle amazone
Dormez en paix grande syndicaliste
Quand vous rejoindrez votre dernière demeure cet après-midi
La Guinée aura enterré une de ses vaillantes filles
Elle sera amputée d’une belle partie de son être
Une partie de soi ne s’oublie jamais
A bientôt chère maman
MOUSSA YERO BAH, JOURNALISTE