La Chambre de Commerce, d’Industrie et de l’Artisanat a poursuivi la sensibilisation sur les prix des denrées alimentaires de première nécessité suite au protocole d’accord tripartite signé entre le gouvernement, les opérateurs économiques et la Chambre de Commerce. Ce lundi, ça été le tour du marché Kénien sis dans la commune de Dixinn de recevoir la délégation de la Chambre de Commerce. 
Le président de la Chambre Régionale de Commerce de Conakry, Aliou Haïdara Chérif a, à cet effet souligné que la sensibilisation s’est bien déroulé d’une manière compréhensive. « Les citoyens ont écouté avec attention. Et nous avons profité pour leur expliquer qu’est-ce qui a occasionné la flambée des prix à l’international. Notamment le conflit entre la Russie et l’Ukraine; celui entre Israël et la Palestine, mais aussi les 20% de taxes ajoutées par le gouvernement indien sur le riz », a déclaré le président de la Chambre de Commerce Régional  de Conakry, Aliou Haïdara Chérif.
Pour ce faire, il a indiqué qu’un protocole d’accord a été ficelé entre le gouvernement et les opérateurs économiques: « C’est suite à cela, nous sommes sur le terrain pour expliquer à la population sur les différents prix du protocole d’accord. Donc nous avons expliqué pourquoi le gouvernement a pris la tonne métrique de riz de 610 dollars à 100 dollars et le sucre de 720 dollars à 200 dollars, c’est pour que la population ait les denrées à un prix abordable », a déclaré le président de la Chambre de Commerce Régional de Conakry.
De son côté, l’Inspecteur Régional de Commerce d’Industrie et des Petites et Moyennes Entreprises, Bakary Camara de souligner qu’après les instructions de la première responsable de son département. Place à la sensibilisation et à l’affiche des prix: « C’est cette dynamique qui contenue aujourd’hui au marché Kénien…. nous avons toujours véhiculé les mêmes messages, celui du respect de l’esprit du protocole d’accord. Respectant le plafonnement des prix des denrées alimentaires de première nécessité. Bien entendu un commerçant peut vendre en deçà de ces prix, mais le plafonnement ne doit pas être franchi », a précisé Bakary Camara.
Puis de faire remarquer: « Vous n’êtes pas sans savoir que les mois de carême et de ramadan s’approchent. Donc nous sommes censés s’accentuer les sensibilisations et il nous revient en tant service déconcentré de veiller au respect de ces prix dans nos juridictions respectives », a conclu le cadre du ministère de Commerce.
L’Administrateur du marché Kénien, Lansana Bangoura pour sa part de saluer la démarche du gouvernement:  » C’est une bonne initiative. Moi en 2003, j’étais au Mali, mais là-bas lorsqu’on fixe un prix de la capitale jusqu’à l’intérieur du pays le prix ne change. Donc voir le gouvernement prendre le même chemin nous ne pourront que saluer cela », a déclaré l’Administrateur du marché de Kénien.
Et d’ajouter que ses frères vivants en Côte d’Ivoire et au Sénégal lui laissent entendre que le prix de riz en Guinée est incomparable à celui de là où ils sont: « ils disent qu’on a le plus bas prix dans la sous-région. Donc nous sommes contents de l’initiative prise par le gouvernement guinéen. Nous allons veiller à travers les chefs secteurs de l’application de tous les prix des denrées alimentaires qui sont fixés par ce protocole d’accord », a promis Lansana Bangoura.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com