Ledit diplomate n’est autre que François Lounceny Fall, ancien premier ministre du régime de Lansana Conté, ministre des Affaires étrangères d’Alpha Condé et ancien représentant du Secrétaire général des Nations unies en Afrique Centrale. Le week-end dernier, il a annoncé son retour dans l’arène politique, sous la bannière de l’Union nationale des patriotes de Guinée, (UNPG).
Il a été l’invité de nos confrères de Fim fm ce lundi. Plusieurs préoccupations lui ont été posées. Notamment sur la durée de la transition en cours. Avec un langage réservé aux diplomates, le politique a répondu sans prendre des gants.
Pour Fall , lorsqu’on voudrait organiser des élections, il faudrait d’abord compter sur ses propres forces. « On n’organise pas des élections pour les autres. Il faut se donner les moyens d’organiser une élection, ça doit être budgetisé. Parce que si on attend l’argent des autres pour organiser des élections, on n’aura jamais d’élection. Les gens qui donnent l’argent ont des conditions, pour donner de l’argent pour organiser les élections. Organiser des élections, c’est une obligation pour le gouvernement de mettre dans leur budget des allocations nécessaires pour avoir des élections », a déclaré le président de l’UNPG.
Toujours dans un style diplomatique, il a indiqué ceci : « Je souhaite que le chronogramme soit respecté. Évidemment certains pensent qu’il y a eu du retard et que tout n’a pas été fait encore. Certains me disent qu’on a pas encore vu la Constitution, mais je souhaite que le CNT( Conseil national de la transition), accélère son travail et que le délai soit respecté. Il est important qu’on se réfère de la charte de la transition, afin qu’il y ait des élections. Et qu’on sorte de l’Etat d’exception pour mettre en place un gouvernement élu. C’est mon souhait . Le reste, je verrais plus tard. Pour le moment, c’est trop tôt pour moi de juger », a-t-il tranché.
Manifestement, Louceny Fall ne voudrait pas lancer blesser la junte. Sinon, loin du doute, il aurait toutes les informations afin de pouvoir donner des éléments de réponses pour juger Paul ou Pierre. Dire que c’est trop tôt pour lui de juger, est un simple alibi.
Crân Katom pour Billetdujour.com