Les restriction prises à l’encontre de certains médias privés ces derniers mois en  Guinée ont été au centre d’une conférence animée par des responsables de l’ONG Reporters sans frontières avec leur partenaire local, l’Alliance des médias pour les droits humains (AMDH) et des journalistes guinéens. « Reporters Sans Frontières exprime son soutien et sa solidarité aux médias guinéens » a été le thème de ladite rencontre tenue ce vendredi, à la maison de la presse sise à la Minière, commune de Dixinn. 
Intervenant, le directeur du bureau de RSF à Dakar, Sadibou Marong a indiqué que le brouillage des signaux de radios très écoutées en Guinée et le retrait de certaines télévisions des bouquets satellitaires violent le droit à l’information plurielle en Guinée.« Nous avons rencontré tous les médias impactés par ces entraves, à qui nous réitérons tout notre soutien. Nous avons fait part  ces violations au Premier ministre tout en lui demandant d’apporter urgemment des réponses pour y mettre fin».
Nous avons également émis des recommandations concrètes pour favoriser le journalisme de qualité, libre et fiable, a-t-il  ajouté. « Le paysage médiatique guinéen doit retrouver sa vitalité et il est nécessaire que les journalistes puissent exercer leur métier librement et de manière responsable, et que les médias brouillés puissent reprendre leurs activités afin d’assurer l’accès des citoyens à une information plurielle», a dit Sadibou Marong.
Sur la même lancée, le Directeur général du Groupe Djoma média,  Kalil Oularé a estimé que la phase critique de l’histoire que traversent les médias en Guinée s’illustre par la volonté des autorités guinéennes de museler les médias en les privant de leurs ressources.
De son côté , le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse est revenu sur les efforts fournis par son Organisation pour éviter cette situation qui joue énormément sur la finance des médias. C’est notamment, les démarches administratives, les alertes et les manifestations organisées par le SPPG et qui ont abouti à l’arrestation de plusieurs journalistes à Conakry.
A rappeler que  le muselement de la presse a fini par provoquer la mise au chômage technique de plus  500 employés de médias à Conakry et à l’intérieur du pays.
Amirou Diallo pour Billetdujour.com