Le week-end dernier, le ministre de l’Agriculture et de l’élevage, Mamoudou Nagnalen Barry était en face des acteurs de médias, pour un bilan à mi-parcours. Pour la circonstance, il a fait un survol sur ce que son département est en train de réaliser dans le secteur agricole. La politique de la disponibilité de l’engrais aux paysans n’a pas été occultée. 

« Cette année la probabilité de voir sur le marché à un prix élevé est très faible, parce qu’on a un grand stock d’engrais. Même si tu voles, tu ne peux pas les vendre plus cher, parce que le stock d’engrais existe dans toutes les préfectures. Même dans 12 sous-préfectures, il y a de l’engrais au coût de 300 mille francs guinéens. Donc la probabilité de spéculer sur l’engrais est très faible voir nulle cette année », a soutenu le ministre de l’Agriculture et de l’élevage.

Pour lui, même si quelqu’un volait ledit engrais, il aura du mal à le revendre. « Il peut-être tenté de changer de sacs pour pouvoir vendre son engrais au même prix que L’État. Parce qu’il a volé l’engrais, et il n’a pas droit de le vendre. Et si on le voit vendre de l’engrais qui a la même marque que l’engrais de L’État, on va le demander où il a eu l’engrais », a laissé entendre Mamoudou Nagnalen Barry.
Puis de préciser qu’avant la campagne agricole deux cas ont été appréhendés et que la procédure a été diligentée au niveau de la justice. « Le premier cas, en plein Conakry. Je pense qu’ils étaient en connivence avec certains agents au niveau du port autonome. Ils disent qu’ils vont sortir peut-être 40 tonnes d’engrais, mais ils sortent 45 tonnes et en cours de route, ils enlèvent les 5 tonnes pour revendre. Un camion a été intercepté à Bomboly, dans la commune de Ratoma en train de débarquer de l’engrais, tard la nuit. On a eu la chance de les arrêter et la procédure judiciaire est en cours. »
« L’autre cas, on a pris de l’engrais en Moyenne Guinée avec quelqu’un qui n’est pas autorisé à le faire. Lui-aussi son stock a été récupéré et arrêté. Les investigations sont en cours. »
Le ministre de l’Agriculture et de l’élevage de souligner qu’à date, ils n’ont pas encore constaté des cas de spéculation sur le prix. « Ça ne peut pas se passer, je le crois, parce que simplement le stock est important », a-t-il rassuré.
La seule inquiétude qu’il fait savoir est de voir de sac d’engrais en hors des frontières du pays: « L’État fait de l’effort important, sur chaque sac vendu, l’État subventionne environ 70 mille francs guinéens », a déclaré Mamadou Nagnalen Barry.
Richard TAMONÉ pour Billetdujour.com