Ce samedi 9 avril 2022, des ressortissants de Bissikrima, dans la préfecture de Dabola étaient face à la presse, à Nongo, Conakry. L’objectif: Plaider auprès des nouvelles autorités plus précisément au ministre des Infrastructures et des Transports de faire une contournante en lieu et place de la route nationale qui traverse le coeur de la commune rurale.
« Depuis novembre 2021, nous avons plaidé pour la construction d’une contournante d’environ 2100 mètres qui préserve l’intégrité intégrale et pour une intégration ouest-africaine socio-économique, politique et culturelle vers la République du Mali. Nous nous sommes donc résolument engagés dans le combat pour l’avenir de Bissikrima, pour sa santé et la celle de la nature.
Dans les scénarios contradictoires en présence pour l’aménagement de la route nationale Bissikrima centre, des experts nous ont parlé d’un trafic automobile étourdissant de plus de 2.500 par jour sur le tronçon Dabola-Bissikrima-Cisséla», a introduit le président de l’Association des ressortissants de Bissikrima, Djély Karifa Samoura.
Palant de la nécessité d’avoir une countoutnante dans la ville de Bissikrima, le président des ressortissants a rappelé : « La ville de Bissikrima a bénéficié depuis la restructuration administrative d’un lotissement urbain qui anticipait son évlution et de centre économique (1905-1910). Le centre-ville est le reflet de cette disposition. Ce qui distingue Bissikrima de beaucoup de communes rurales. Au-delà de l’agrandissement de la ville par la création de cette contournante, elle permet à l’Etat de projeter son expansion urbanistique et son développement de manière plus structurée et plus verdoyante, avec des parcs et des espaces de jeux pour les enfants. Surtout avec la création d’une bretelle de liaison entre la contournante et l’ancienne route, la sécurité des populations ainsi que celle des enfants des écoles; la fluidité de la circulation est renforcée; une nouvelle zone économique se met en place pendant le marché hebdomadaire », a-t-il soutenu.
Sans la countournante, poursuit-il, rien ne peut nous consoler du fait que les cimetières de Bissikrima sont remplis de morts d’accidentés graves de la route qui traverse Bissikrima dans le centre-ville, sur la route nationale N°1, dont on parle tant pour son agrandissement, soit de 7 m des deux côtés, ou de 14 m du côté droit au Sud. « Pour les deux cas de figure, il s’agira d’éventrer gravement le centre-ville en démolissant des infrastructures à haute valeur de patrimoine historique, classées comme plan cadastral de haute importance à l’époque coloniale et considéré comme tel sous l’indépendance de la Guinée. En évaluant sommairement ces deux scénarios les dangers insoutenables suivants sautent aux yeux : La mort du grand marché hebdomadaire le dimanche où accourent les commerçants de toute la sous-région; l’étouffement des écoles trop rapprochées de la route (2 écoles primaires, 2 collèges et un Lycée Franco-arabe) : dangers permanents qui guettent les jeunes écoliers, la réduction de la surface du marché existant, déjà très étroit; la destruction partielle de la gare routière; la destruction de plusieurs magasins autour du marché; la multiplication des scènes de violences et de la criminalité et de l’insécurité routière du fait de l’extension de la route nationale; disparition de l’esplanade de la Mosquée et de son Podium et augmentation des risques d’accidents; disparition de la moitié de la gare routière. Alors que depuis des années, l’affluence du trafic est croissante et que l’étroitesse de cet espace est un souci cornélien, toujours pendante; disparition d’une partie de la cour de la Poste et télécommunications. Or ce bâtiment est un patrimoine historique, centenaire; une partie de la cour de la vieille école dite Ekoleba – la grande école, édifice mémoriel érigé dans les années 1920, et son annexe pour suppléer au déficit de places disparaitra», a cité le président des ressortissants de Bissikrima.
Richard Tamoné pour Billetdujour.com