Comme prévu, les élèves des classes d’examens ont repris  le chemin de l’école  lundi, 29 juin suivant le communiqué des trois Ministères en charge de l’Enseignement en Guinée.
A l’occasion de cette réouverture intervenue dans un état de crise sanitaire,  le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Professeur Alpha Bano Barry, a indiqué que cette rentrée n’a pas été effective dans toutes les écoles du pays, comme cela avait été initialement annoncé.«Le communiqué que nous avons publié  précise qu’une école n’ouvre que quand toutes les dispositions sont prises en son sein. Celles qui n’ont pas reçu de matériels n’ont pas ouvert les portes ce lundi. Au fur et mesure que les écoles vont recevoir le matériel et qu’elles vont l’installer, elles auront l’autorisation d’ouvrir. Cette ouverture est étalée du 29 juin au 6 juillet. Le dernier délai pour l’ouverture sur l’ensemble du territoire national est fixé donc au 6 juillet 2020.»
Aux dires du Professeur  Bano Barry,  toutes les dispositions sont prises pour que les écoles puissent combler le déficit en volume horaire avant la programmation des examens nationaux.« Je peux vous rassurer qu’au niveau du MENA, nous avons reçu l’accompagnement du programme mondial de l’éducation de 8 millions de dollars, donnés à l’UNICEF qui est en charge d’acheter l’équipement, le savon, l’ensemble du matériel nécessaire pour la sécurité sanitaire. Nous sommes en train de faire ce déploiement. Kaloum est terminée. Nous sommes en train de terminer toutes les autres communes de la ville de Conakry.»
Pour le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, aucune direction ou institution ne peut se permettre d’ouvrir sans avoir eu le matériel et sans avoir mis l’ensemble des dispositifs nécessaires pour la sécurité sanitaire. «On ne peut pas jouer avec les questions sanitaires. Personne ne doit prendre la responsabilité d’ouvrir une école sans respecter les mesures sanitaires. C’est une obligation pour toutes les écoles de Guinée.
Pour les écoles publiques, l’intégralité de la charge incombe à l’État guinéen.
Pour les écoles privées, nous faisons un accompagnement. Nous avons pris la responsabilité sur nous de partager une partie de notre dotation et demander aussi à l’ANSS de nous accompagner dans ce domaine pour pouvoir aider les fondateurs des écoles privées pour les matériels dont ils ne sont pas en capacité de mettre à disposition. Mais nous ne pouvons pas comme Etat, nous substituer à l’intégralité des écoles de Guinée en fournissant», a conclu le  nouveau responsable de MENA.
Aliou Binta  Diallo