Ce jeudi, dans le souci de redynamiser la formation professionnelle afin de faciliter l’intégration des jeunes à travers les emplois garantis, s’est tenue l’ouverture des ‘’Journées de la Formation Professionnelle et de l’Emploi’’. Cette initiative des cadres du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, sous le leadership du nouveau Cabinet se déroulera au Chapiteau du palais du peuple, Conakry du 9 au 11 décembre. L’objectif est de créer un cadre de concertation avec toutes les apprenants, encadreurs, membres du Gouvernement et partenaires de la Guinée.

Ouvrant le bal des discours prononcés à l’occasion de la cérémonie, Vincent Martin, le coordinateur résident du Système des Nations-Unies a, au nom de toute la famille des Nations-Unies, félicité les initiateurs de cette innovation, première du genre en République de Guinée.« C’est une véritable innovation que le  ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a bien voulu échanger avec le système des Nations-Unies sa vision de réformer en profondeur  le système de l’enseignement technique et la formation en boostant le capital humain, développer le marché de l’emploi grâce à une main d’œuvre qualifiée et compétente  qui réponde à un besoin futur d’une croissance économique diversifiée inclusif et durable », a-t-il introduit.

Au sein du système des Nations-Unies, poursuit le coordinateur résident du Système des Nations-Unies en Guinée, vous avez à votre disposition 24 Agences spécialisées qui peuvent vous accompagner dans votre vision. « Je pense à une vision notamment qui a pour but d’avoir une grande adéquation entre la formation et l’emploi par rapport évidemment aux besoins économiques. Une vision qui est basée sur l’anticipation des besoins en qualification et en compétence. A titre d’exemples, nous avons eu quelques échanges sur le soutien que peut apporter le système des Nations-Unies notamment à travers notre bureau de l’UNESCO en Guinée qui appuie   la stratégie nationale de formation professionnelle et la politique nationale de formation des enseignements », a-t-il expliqué.

Par la suite, Vincent Martin de rappeler l’accompagnement du PNUD, de l’ONUDI dans le domaine de l’innovation technologique, notamment l’utilisation des drones et le soutien aux filières agricoles dans l’intégration socio-économique des jeunes dans le marché du travail. « Il existe une forte potentielle importante dans le domaine agricole et de l’élevage devant encore être exploitée et qui pourrait permettre à un certain nombre de jeunes d’intégrer dans ces filières d’élevage, d’agricole avec des approches innovantes. A ce titre, des agences comme la FAO et le FAM seront en mesure d’apporter un conseil efficace et vous accompagner aussi. Ce sont quelques pistes que nous sommes prêts à explorer conjointement. Il y en aura bien d’autres et, je voudrais vous assurer, à travers ces mots, notre entière disponibilité pour vous accompagner dans votre gestion. Nous mettrons à votre disposition toute l’expertise disponible dans les domaines qui touchent à la formation professionnelle et de l’emploi en Guinée et qui concourent à la réalisation de l’agenda 2030 et des Objectifs du développement durable », a rassuré Vincent Martin.

Pour sa part, le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Alpha Bacar Barry a situé que ces journées ont été initiées dans l’optique de susciter le débat, la conversation, de parler vrai et poser un diagnostic vrai, d’établir avec les acteurs du systèmes un état des lieux et d’esquisser des solutions pour les prochaines années. « Nous allons pendant trois jours entendre les acteurs du système, des enseignants, les directeurs d’écoles, les apprenants voire ceux qui sont sortis du système, qui sont aujourd’hui à la recherche de l’emploi pour évaluer le gap du système à qualifier notre main-d’œuvre nationale », a dit M.Barry.

 Comme disent le président de la République et le premier ministre, a-t-il ajouté, nous devons permettre à nos jeunes de réaliser leurs pleines potentielles. Et, pour cela, il faut qu’on améliore leurs qualifications, capacités à occuper les emplois existants. « C’est ce qui va passer le premier jour. Demain, nous allons entendre le secteur privé. Les acteurs de ce secteur nous dirons quelles sont leurs attentes pour les prochaines années en termes de mains d’œuvres afin que nous puissions nous positionner, nous, ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle comme un opérateur de formation. Nous voulons fournir à l’économie réelle guinéenne, à la construction de la Guinée, une main d’œuvre qualifiée. Ensuite, nous allons établir des partenariats », a-t-il confié.

Procédant à l’ouverture des travaux, la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Fatoumata Yarie Soumah a, au nom du premier ministre fait savoir que pendant trois jours, panélistes, exposants, acteurs du monde de l’éducation vont échanger autour de cette question cruciale qu’est la formation professionnelle. « C’est une première fois dans notre pays. Le Gouvernement attache du prix à ce travail et saura exploiter l’ensemble de ces résolutions en vue d’une meilleure qualification du système éducatif de notre pays », a-t-elle estimé.

C’est par une invite aux partenaires techniques et financiers de la Guinée à soutenir cette belle initiative que la Garde des Sceaux a clôturé son intervention sur une note d’espoir. « J’espère qu’au sortir de ces journées, les élèves, les parents, tous les acteurs du système éducatif auront un regard innovant et prometteur sur la formation professionnelle ».

Mouctar Kalan Diallo pour Billetdujour.com