La surprise pour les uns et déception pour les autres. C’est ce qui fait la grande « une », 23 jours après la dissolution du gouvernement, plus précisément le 19 février 2024. 15 nouveaux ministres, 14 anciens et seulement…21% de femmes. C’est le résultat de cette longue et difficile attente. Ce n’est pas ce qu’un bon nombre de Guinéens attendaient. Quand ils revivent la manière dont le gouvernement a été dissout suivie par la confiscation de leurs documents de voyage en pleine journée.
Aujourd’hui, sauver la forêt à tout prix reste le combat du CNRD. Il faut sacrifier certains. Des hauts cadres sont remerciés sans aucune explication. Les plus malheureux arrêtés, emprisonnés ou interdits de sortir du territoire national. Les derniers ont été les limogeages des Directeurs généraux de la Société nationale (SONAP) et ceux de la société d’Électricité de Guinée (EDG).
A l’allure où vont les choses, l’espoir d’avoir une vie décente est devenu de plus en plus maigre. Et, les commis vivent la peur au ventre. Ils sont nombreux qui soutiennent que la probabilité d’être limogés et mis en prison est plus grande que d’être en poste. Mais démissionner et tenter de vivre dans le pays est aussi trop risqué. Pour plusieurs observateurs de la vie politique guinéenne, la dissolution du gouvernement du Docteur Goumou suivie de la confiscation de leurs passeports et le blocage de leurs comptes bancaires sont une parfaite raison qui justifie cette peur qui gagne actuellement tous les responsables du pays exceptés les membres du CNRD.
Qu’importe pour le Guinéen en bas de l’échelle, ce qui le préoccupe ce n’est plus de revivre « Tè fa » qui signifie en français, le courant est venu. Ou encore, la hausse généralisée des prix des aliments réduisant davantage l’accès alimentaire par les ménages pauvres. Déjà, c’est le vécu de beaucoup de Guinéens.
Mobaillo Diallo pour Billetdujour.com