Dans le monde, 4 300 milliards de mégots de cigarettes sont jetés dans les rues chaque année soit 137 000 mégots par seconde, selon Eco Volontaire International (EVI).

Les mégots de cigarette polluent aussi

Les milliards de filtres à cigarette jetés chaque année représentent un danger pour l’environnement. Composés d’acétate de cellulose, ils peuvent mettre jusqu’à 15 ans pour se dégrader dans la nature.

2 300 000 000 kilos de mégots

Les mégots = 2,3 millions de tonnes de déchets

.Un m3 de neige est pollué par 1 mégot. En s’enfonçant dans le sol, les mégots vont diffuser une partie de leurs composants toxiques

2 500

Les mégots = 2500 composants chimiques différents rejetés dans la nature

500 litres

Un mégot est susceptible à lui seul de polluer 500 litres d’eau, la rendant impropre à la consommation.

12 ans

Un mégot met 12 ans à se dégrader dans la nature

La compostion d’un mégot de cigarette 

Un mégot de cigarette se compose de trois parties :

 1 – le filtre (98% des cigarettes vendus sont avec filtre) : ce filtre, n’est pas en coton, mais fabriqué avec de l’acétate de cellulose. Ll’acétate de cellulos est un plastique conçu par modification chimique de la cellulose (un polymère naturel). Les fibres de l’acétate de cellulose sont traitées avec  un toxique, le dioxyde de titane, avant d’être densément compactées avec une substance irritante, la triacétine, pour former le filtre. Enfin, le filtre est enouré de’un papier qui contient également plusieurs substances chimiques.

2 – le reliquat de tabac

3 – le papier qui entoure le filtre

Le mégot de cigarette est composé de trois éléments :
des restes de tabac
d’un filtre (98% des cigarettes vendus sont avec filtre)
de papier entourant le filtre
Ce filtre, contrairement aux apparences qui évoquent le coton, est fabriqué à partir d’acétate de cellulose. C’est une matière plastique obtenue par modification chimique de la cellulose (un polymère naturel). Les fibres de l’acétate de cellulose sont traitées avec du dioxyde de titane (toxique), puis elles sont compactées fermement avec de la triacétine (irritante) pour former le filtre. Puis, le filtre est alors couvert de papier qui contient lui aussi de nombreuses substances chimique

Les mégots de cigarettes en France

30 000 000 000

Au moins 30 milliards de mégots seraient jetés au sol chaque année en France.

Ne serait-ce qu’en France, 54,4 milliards de cigarettes ont été vendues en France en 2008 selon le fabricant British American Tobacco, soit 1725 cigarettes vendues et grillées chaque seconde (sans compter le marché noir de cigarettes).

> En 2011, on a vendu 53,69 milliards de cigarettes en France dont une bonne moitié finit sur les trottoirs.

En 2009, lors de la seule Journée mondiale de nettoyage du littoral (organisée par Ocean Conservancy), on a ramassé 2.189.252  mégots !

Les mégots de cigarette à Paris 

A Paris, on ramasse chaque année 315 tonnes de mégot chaque année, sans que la Mairie de Paris ne précise quelle proportion est ramassée sur les trottoirs ou via les caniveaux et égoûts.

En juillet 2012, 100 éteignoirs  ont été installés sur des corbeilles dans les 1er, 11è, 18è et 19ème arrondissements. Ces petits palets de résine, marqués de la signalétique d’une cigarette, sont censés inciter les fumeurs à y écraser leur mégot.

Entre septembre et décembre 2012, 10.000 poubelles seront équipées, d’un éteignoir soit un tiers des 30.000 poubelles de Paris . De plus, la Ville de Paris va ouvrir un appel d’offres pour remplacer toutes les corbeilles parisiennes à partir de mi-2013 par des poubelles à éteignoir intégré.

Toutes les étapes du cycle de vie d’une cigarette posent en effet problème. Les plantations de tabac, et plus précisément le séchage du tabac, sont une des causes de la déforestation. Les cigarettes parcourent ensuite des milliers de km avant d’arriver jusqu’à nous.

Comme le souligne l’association Les amis du vent : « La consommation de cigarettes en elle-même entraîne l’émanation de milliers de particules toxiques, sans parler des mégots, jetés en toute impunité sur les trottoirs et dans les espaces naturels, qui polluent l’eau et représentent un réel danger pour les animaux marins, qui, en ingérant les mégots, risquent de s’étouffer. »

La fumée d’une cigarette pollue autant que 10 voitures diesel tournant au ralenti pendant 30 minutes !

Le mégot est toxique pour l’environnement

Des expériences ont été effectuées avec des mégots où il restait 1 à 2 cm de tabac, puis des mégots sans tabac restant et enfin, des filtres non utilisés. Ils ont été trempés séparément dans une eau de dilution (eau minérale diluée pour les poissons d’eau douce et eau de mer pour les poissons de mer) pendant 24h. Puis, des dilutions ont été effectuées et on a laissé les poissons y vivre ou plutôt survivre pendant 96h.

L’étude recherchait la concentration en mégots qui procure 50% de mortalité des poissons, que l’on nomme LC50 (lethal concentration 50.)

Les résultats ont montré que le LC50 pour les mégots contenant du tabac était atteint à 1,1 mégots/L pour les deux espèces de poissons. Le LC50 pour les mégots seuls a été atteint à 4,1 mégots/L pour le poisson d’eau de mer et à 5,5 mégots/L pour le poisson d’eau douce. Le LC50 pour les filtres propres a été atteint à 5,1 mégots/L pour le poisson d’eau de mer et à 13,5 mégots/L pour le poisson d’eau douce. Ce qui est assez surprenant car le filtre seul s’avère finalement assez toxique.

On remarque des différences assez flagrantes pour les mégots seuls entre les espèces marines et d’eau douce. Le poisson d’eau de mer (Atherinops affinis) s’avère beaucoup plus sensible à la toxicité des mégots. Selon l’étude, cela pourrait être dû à la dureté de l’eau de mer. Il est alors possible que toute nicotine non disponible devienne biodisponible* plus rapidement dans l’eau de mer, délivrant donc plus rapidement une concentration plus forte aux poissons.

D’autre part, concernant les mégots seuls, il est possible que le fait de fumer crée de nouveaux produits chimiques plus toxiques et change la solubilité des composés dans le mégot les rendant davantage biodisponibles.

Malgré la preuve de plus en plus forte de la toxicité des mégots qui a maintenant été faite sur deux espèces de poissons, il reste difficile d’évaluer l’impact réel des mégots sur le milieu aquatique (c’est-à-dire à une échelle plus large). Il faut donc encore étendre la recherche sur les composés qui entrent en jeu, le potentiel de bioaccumulation correspondant à la capacité des organismes à absorber et concentrer certaines substances chimiques.

Me-go.fr