Après les Etats-Unis, l’ONG Amnesty international vient à son tour de mettre la Guinée, à travers le régime militaire du Comité national de rassemblement et pour le développement, CNRD sur le banc des accusés de violations des droits humains.   

C’est dans un document de 509 pages que l’ONG qui milite pour le respect des droits de l’homme dans le monde vient de rendre public. Amnesty international est ainsi revenu sur la gouvernance de la junte militaire qui a pris le pouvoir le 05 septembre 2021, au détriment du régime d’Alpha Condé.

Pour les activistes, les autorités guinéennes ont violé les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique…. Ils notent de passage que le 13 mai 2022, que le CNRD a annoncé l’interdiction de toutes manifestations sur la voie publique de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme.

Le même rapport souligne que le 5 juillet 2022, trois dirigeants du FNDC, Oumar Sylla, Mamadou Billo Bah et Djanii Alfa, ont été arrêtés par les forces de police alors qu’ils tenaient une conférence de presse au siège de la coalition à Conakry, la capitale du pays. Après avoir été accusé d’injures publiques, outrage à magistrat et troubles à l’ordre public et à la sécurité publique. « Et placés en détention à la prison de Conakry, ils ont été remis en liberté sans inculpation le 8 juillet 20223. »

« …les dirigeants du FNDC : Oumar Sylla et Ibrahima Diallo et le secrétaire général de l’Union des forces républicaines, Saïkou Yaya Barry, ont été arrêtés le 30 juillet, puis inculpés le 1er août de faits présumés de manifestation illicite, destruction d’édifices publics et privés, provocation à un attroupement, coups et blessures volontaires, association de malfaiteurs, entrave à la liberté de circulation et complicité. Saïkou Yaya Barry a été libéré à titre provisoire le 12 octobre à la suite d’une détérioration de son état de santé, mais Oumar Sylla et Ibrahima Diallo étaient toujours détenus à la prison de Conakry à la fin de l’année. Ils ont tous deux observé une grève de la faim en novembre pour réclamer la tenue de leur procès», a-t-on lu.

Amnesty International est aussi revenue sur les manifestations qui se sont déroulées à travers le pays et qui ont enregistré des pertes de vies humaines.

« Le ministère de la Justice a annoncé l’ouverture d’enquêtes sur ces faits, mais aucune information supplémentaire n’était disponible à ce sujet en décembre».

La situation des droits des détenus, le droit à la vérité et à la réparation de la justice, mais aussi les violences faites aux femmes, victimes de viol n’a pas été occulté.

Mamy Régui pour Billetdujour.com